La mobilisation du champ d’expansion des crues

Ce projet est cofinancé par l'Union européenne avec le Fonds Européen de Développement Régional, par l'Etat avec le fonds de prévention des risques naturels majeurs, par l'Agence de l'Eau Artois Picardie et par la Région Hauts de France

Les crues de l’Aa sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus rapides. Nous nous souvenons tous de celle de mars 2002 qui est une crue historique. Routes, habitations, industries : les dommages ont été très importants.
Le programme appelé “ mobilisation du champ d’expansion des crues ” a pour objectif de réduire les effets des crues de l’Aa.

En inondant ou en sur-inondant des zones naturelles, peu vulnérables aux inondations, il est possible de réguler la crue de l’Aa ou du Bléquin.
Cette rétention temporaire des eaux diminue les volumes dans la rivière au moment de la crue, et réduit donc les hauteurs de débordement. Ainsi le programme de mobilisation du champ d’expansion des crues tel qu’il est prévu permettrait de réduire les effets d’une crue similaire à celle du 1er mars 2002 à ceux d’une crue beaucoup plus courante. Ces résultats seront visibles dès l’aval des premiers aménagements, et notamment en aval de la région de Fauquembergues. Pour des crues plus courantes, du type de celle de décembre 1999, ce sont plus de la moitié des logements vulnérables qui seraient protégés.

Le fonctionnement des ouvrages

Le champ d’expansion des crues est l’espace naturel où se répandent les eaux lors du débordement des cours d’eau. Le stockage momentané des eaux réduit la crue en étalant sa durée d’écoulement. Pendant la crue, seul le périmètre inclus dans le site voit le niveau d’eau monter plus haut qu’au même endroit à l’état naturel, avant aménagement. Ce type d’ouvrage ne risque pas de créer une montée des eaux supplémentaire à son amont, ni à l’opposé de la digue du côté de la rivière. Il n’y a donc pas de nouveau risque pour les biens situés en amont ou à côté de l’ouvrage.

610000

m3 d'eau régulée


10

champs d'inondation contrôlée


55%

d'habitations qui n'auraient pas été inondées en décembre 1999


30%

d'habitations qui n'auraient pas été inondées en mars 2002


14.1

millions € HT de travaux (y compris acquisition et études)


L’état d’avancement du programme

1. Ce qui a déjà été fait

Depuis le lancement du programme en 2007, les différentes étapes menées ont permis :
- La conception du programme de travaux (études hydrauliques, topographiques, géotechniques, dimensionnement des ouvrages…),
- La définition et la mise en œuvre la politique foncière autour du projet (protocole d’indemnisation des préjudices fonciers et agricoles, réserve foncière compensatoire, négociations amiables avec les propriétaires concernés par le projet, acquisition des premières parcelles, lancement des procédures d’expropriation…),
- L’obtention des arrêtés en 2013 permettant la réalisation des travaux : autorisation au titre de la loi sur l’eau, déclaration d’intérêt général, déclaration d’utilité publique et instauration de la servitude de rétention temporaire des eaux,
- La réalisation des diagnostics archéologiques entre 2011 et 2014 (suite à ces diagnostics, des fouilles archéologiques ont été prescrites sur les sites 1 et 2),
- La réalisation du champ d’inondation contrôlée n°4 sur la commune de Verchocq (réception du chantier en juin 2016),
- Le lancement des travaux du champ d’inondation contrôlée n°6 (situé sur les communes de Renty et de Fauquembergues),

2. Ce qui reste à faire

Les prochaines étapes sont :
- La poursuite des acquisitions foncières,
- La réalisation des fouilles archéologiques sur les deux sites concernés,
- La poursuite de la réalisation des travaux en fonction de la maîtrise foncière (phasage de 2017 à 2019).